mercredi 31 décembre 2014

Poppers Mag


Ami Skeudien le temps est venu pour toi de voguer vers de nouveaux horizons. Etends tes champs de visions et va au-delà des possibles et chamboule tout. Toi aussi le net t'emmerde et ne te propose plus rien qui ait un tant soit peu de goût ou de saveur? La solution? Poppers Mag: le magazine qui troue le cul!

Nous avons décider de ne plus nous limiter aux domaines (ô combien passionnants) de la musique et d'étendre notre expertise amatrice vers tout ce qui nous touche de près ou de loin. Mais ce n'est pas tout: fini également ces photos mille fois vues et revues qui illustrent nos propos. Finis cette prose répétitive et conformiste, identique d'une page virtuelle à l'autre. Poppers Mag c'est un peu l'artisanat du digital. Nous ferons nous-même nos visuels sur mesure, ou les commanderons à nombre d'artistes qui peuplent la toile. Bref, nous avons décidé d'aller à contre courant de toutes les tendances à nos risques et périls et de proposer un objet virtuel unique, qui nous ressemble et qui j'espère te ressemble aussi ami lecteur!

Rejoins-nous vite: poppers-mag.fr

mardi 31 janvier 2012

Le Skeud

Chers fidèles,

Il y a bien longtemps que vous n'avez ouï ou lu notre chronique à peu près régulière. J'ai pourtant maintes fois voulu prendre contact avec vous mais voilà, je ne voulais pas gâcher la surprise! Les Humeurs Nombrilistes et son équipe se sont liées à celle du Skeud et seront désormais disponible sur www.leskeud.com. Les Humeurs Nombrilistes sont mortes! Vive Le Skeud!!

Je vous invite donc à aller jeter un oeuil à notre tout nouveau site et à nous lire dans d'autres rubriques  telles qu'Autre Monde, ou dans un fil d'actualité qui sera également entretenu dans Les Brèves et tout un tas d'autres nouveautés affriolantes pour la modique somme de rien du tout, parce que c'est la crise, alors on est sympa.

A très bientôt j'espère!!

J

www.leskeud.com

dimanche 18 décembre 2011

David Bowie - The Rise and Fall Of Ziggy Stardust ou "Comment atteindre l'orgasme musical"





David Bowie a cela de fascinant qu'il semble parcourir les décennies sans être marqué par le temps. Serait-il, à l'instar d'Iggy Pop, de Mick Jagger ou de Michel Drucker, de la célèbre race des Immortels? Sa carrière est telle une comète brillante, un trait de peinture scintillant marquant la voie lactée pendant une période donnée, puis, disparaissant totalement à travers l'espace froid et vide, loin de nous. Et nous, d'avoir le sentiment, la certitude absolue, que cet astre filant reviendra nous saluer, que ce n'est qu'une question de temps. En fait, la carrière de Bowie alterne entre des périodes fastes, alliant succès critiques et commerciaux, et des moments d'oubli, de toxicomanie, de vide artistique, de paranoïa et de propos douteux. Ziggy Stardust fait parti de cette première période bénie qui a vu Bowie enchainer trois albums tout simplement monstrueux. Hunky Dory en 71, Ziggy Stardust en 72, Alladin Sane en 73.

lundi 5 décembre 2011

Serge Gainsbourg - Love On The Beat ou "Comment faire un dernier bras d'honneur avant de sortir par la grande porte"


Aussi loin que je remonte dans le catalogue de mes haines, les années 80 constituent probablement l’une des choses qui m’horripilent le plus, musicalement parlant. Mais il y a pire ! Il y a les années 80, en France ! Ce fut l’âge d’or des Indochine ou autres Téléphone qui se prenaient (se prennent encore) pour des vedettes et des âmes sensibles incomprises, vouées à cracher leur mépris dans le premier micro venu et à faire mourir l’âme en peine des auditeurs trop jeunes pour comprendre qu’on leur vomit une merde sans nom dans les oreilles. Car oui mes chers compatriotes, je ne veux pas faire mon Jean-Pierre Coffe, mais "Bob Morane dans la vallée infernale", c’est de la merde. Faire une liste exhaustive serait un combat perdu d’avance contre la nausée qui me prend à la simple pensée de ce son synthétique, de cette réverbération exagérée et de ces voix de décervelés jouvenceaux. Les années 80 marquent pour moi, l’arrêt de l’évolution humaine en termes de renouveau musical. Jusque là, même si la musique allait en se simplifiant, on avait encore des artistes extraordinaires, capables de masses de travail considérables pour arriver à faire quelque chose de correct. Désormais, il est possible de ne rien savoir faire et de n’avoir rien à dire pour être produit et vendu en masse. Les années 80 marquent la fin d’une ère foisonnante. La musique s’en remet seulement aujourd’hui, près de 30 ans plus tard mais on est encore loin de l’abondance et de la richesse musicale qui semblaient pérennes dans les 70s ou avant.

Alors avec tout cela, vous allez me dire, pourquoi ai-je choisi de vous parler aujourd’hui d’un album produit durant cette période noire de la musique moderne, et cela en France ? Tout d’abord, dire qu’il n’y a eu que de la merde à partir de 1980 serait inconsidéré. D’abord, il y a aussi eu des choses seulement mauvaises, mais n’oublions pas que les artistes qui sévissaient en 1970 ne sont pas subitement morts le 31 décembre 1979… Parmi ceux-là, Serge Gainsbourg n’allait pas tarder à réaliser que cette époque n’avait plus rien à lui offrir mais il ne nous quitterait pas sans larguer une dernière petite bombe dont il avait le secret.

lundi 21 novembre 2011

Justice - Audio, Video, Disco ou "La revue croisée des Humeurs"


J'aime Justice. J'ai découvert ce groupe, comme la plupart des gens, avec le clip "D.A.N.C.E" réalisé par So Me, le directeur artistique du bouillonnant label Ed Banger. J’ai été élevé à la techno minimale, et je ne suis pas comme tous ces élitistes qui crachent sur un son electro dès qu’il présente une once de rock et de saturation. Des gens qui écoutent une musique qui prend ses racines dans l’échange et le partage, et pourtant qui font preuve d’une infinie fermeture à ce niveau.

En 2008, le groupe est entré dans une autre dimension avec la tournée de leur live A Cross The Universe. Sur le modèle des Daft Punk, ils ont repris leur album entier, l’on remixé, trituré, fait frire, rotir, et ont pu transformer un album studio ou un folle expérience live comme il en existe peu. Au cours d'un documentaire dantesque sur leur tournée US, l’image d'un spectateur me revient, suant de bonheur à la sortie d'une de leur prestation:  "This music is the new rock-n-roll man!" Pour moi, il n'était pas loin de la vérité.

lundi 7 novembre 2011

Buena Vista Social Club - Buena Vista Social Club ou "Comment des papis font plus que résister"


Au cours des nombreuses pérégrinations musicales auxquelles j’ai eu l’extatique bonheur de participer, aux milieux de personnalités aussi diverses que variées, j’ai souvent vu ces mêmes personnes s’opposer des genres musicaux dans des débats aussi creux que ce qu’ils étaient engagés. Ainsi, les fans de jazz méprisent les gens écoutant de la musique populaire tout comme les amoureux de classiques les méprisent tous autant qu’ils sont. Malgré quelques surprises (un fan de métal s’amusant à faire de l’électro minimaliste ou de la folk psychédélique à ses heures perdues), force est de constater que tous les univers musicaux sont opposés par les esprits forgés à coup du bulldozer des  fines lames ayant inventé le marketing tribal. Le cœur meurtrit à la vue de personnes que j’affectionne dénigrant les uns ou les autres sous prétexte qu’ils ne sont pas du même bord, je me mis donc en quête d’une solution. Se pouvait-il qu’il existe un genre de musique qui permettrait de voir un jour un fan de Paul Kalkbrenner tenir la main d’un amoureux de Coltrane, ou de voir une personne ayant l’habitude de pleurer sur du Nick Drake prendre dans ses bras un fan de David du Ghetto ? Bizarrement, ma quête d’une telle harmonie fut brève. Il existe en effet un genre musical capable de ravir les amoureux de classique et ceux qui veulent danser. J’ai d’ailleurs assisté à ce moment d’harmonie dans l’un des théâtres les plus beau et pieux de la musique classique.

Alors qu’il est effectivement peu commun de voir la foule guindée du Royal Albert Hall de Londres se dresser sur ses pâtes arrière et danser, j’ai ainsi vu le miracle se produire. Il faut comprendre que c’est d’une salle au combien mythique d’où s’échappent régulièrement  les notes d’une symphonie égarée à laquelle seuls quelques nantis embourgeoisés  ont le privilège et les moyens d’assister, le postérieur vissé dans les fauteuils calfatés de velours sombre et doux. Et lorsque ceux-ci s’y rendent, ils prennent bien garde de garder les fesses bien serrées afin que le ballet qui se loge dans leur for intérieur depuis des lustres ne s’en échappe pas. Le plus beau dans tout ça, c’est que, ce soir là, les personnes sur scène faisant danser les nantis comme jamais, étaient quelques années auparavant de pauvres gens, méconnus et abandonnés à leur triste sort, qui étaient tout simplement heureux d’être enfin là où ils devaient être.

dimanche 23 octobre 2011

Jaco Pastorius - Jaco Pastorius ou "Comment l'arrogance devient un moteur du génie"



L’arrogance est un trait de caractère trop souvent perçu comme étant négatif par des esprits étroits dont la vision ne dépasse pas le quotient intellectuel d’un Ribery en rut. Toutefois, elle peut receler de surprises étonnantes et parfois d’une incapacité chronique à communiquer, voire d’un manque flagrant de confiance en soi. Prenons le cas de Jaco Pastorius. Cet énergumène aux allures de clochard céleste et au regard d’un lamantin échoué sur les plages de Bornéo, est au demeurant peu connu du badaud banal et pataud. Pourtant, il se cache sous ce bonnet aux couleurs vives et cette allure de singe maigre un esprit indomptable dont le firmament aura brulé si fort que les autres ne s’en seront même pas aperçus. Pastorius était pourtant sûr de son talent et ne s’est pas privé de le faire remarquer aux quelques pontes de la musique moderne de l’époque. C’est ainsi qu’il se rendit un jour avec sa basse sous le bras sonner aux portes de ceux qui étaient alors considérés comme des savants fous de la musique et du jazz, ceux qui n’avaient cure des règles et des conventions traditionnelles et qui se risquèrent ainsi à mélanger du jazz et des tempo rock dans un tout décapant mais parfois décevant qu’ils appelèrent « fusion ». Parmi ceux-là, Weather Report était reconnu comme LE groupe précurseur. Malheureusement (ou pas) pour notre cher Jaco, ils étaient déjà fort d’un bassiste connu et reconnu comme étant l’un des meilleurs.

Un beau matin, alors que les alizés soufflaient sur le Los Angeles des années 70, Jaco se présenta à la porte des Weather Report leur expliquant assez promptement qu’il était le meilleur bassiste du monde. Ceux qui étaient riches et beaux se rirent de lui et lui claquèrent la porte au clapet. Mais là où les esprits trop fins ne voient qu’arrogance et folie, le gentil lui, se dit qu’ils n’avaient pas dû bien se faire comprendre. Il revient donc le lendemain, un jour ensoleillé comme on en fait tant sur la West Coast des United States. Il toquât, on lui ouvrit, il se représenta, expliquât de nouveau qu’il était le meilleur bassiste du monde et que par conséquent, on aurait surement besoin de lui ici puisqu’on pratiquait la meilleure musique du monde. On rit de nouveau et on lui dit d’aller voir ailleurs si les poules avaient des dents. Au matin du troisième jour, et après la même cérémonie pompeuse, les membres de Weather Report invitèrent notre héro à démontrer ce qu’il avançait depuis maintenant trois jours. Il s’exécuta, fermant ainsi le clapet des méchants qui ne l’étaient pas, et offrit par là même un bon de sortie au bassiste alors en place. En effet, il s’avéra qu’il était bel et bien le meilleur bassiste du monde.